
L’armée a déclaré que l’ex-président emprisonné Alpha Condé ne serait pas autorisé à quitter la Guinée après le coup d’État, malgré la pression régionale.
Les commandants militaires guinéens ont déclaré qu’ils n’autoriseraient pas l’ancien président Alpha Condé à s’exiler, malgré les efforts des médiateurs régionaux pour obtenir sa libération à la suite d’un coup d’État au début du mois.
Vendredi, le bloc régional ouest-africain connu sous le nom de CEDEAO a rencontré le colonel Mamady Doumbouya à Conakry.
“Nous ne céderons à aucune pression”, ont déclaré les chefs militaires à l’issue des pourparlers. « Condé est et restera en Guinée.
Le président de la CEDEAO, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, et le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, ont rencontré Doumbouya, le putschiste et chef d’une unité des forces spéciales militaires, et ont rendu visite à Condé, détenu depuis déposé le 5 septembre après plus d’une décennie au pouvoir.
Selon Akufo-Addo, l’équipe a eu une « discussion très ouverte et fraternelle » avec Doumbouya et ses compagnons.
“Je pense que la CEDEAO et la Guinée vont bien faire ensemble”, a-t-il déclaré, ajoutant qu’ils avaient également pu tenir une réunion fructueuse avec Condé.
Après que les autorités militaires guinéennes n’ont pas satisfait aux critères de l’union, le bloc a décidé jeudi de sanctions ciblées. La CEDEAO a exigé la libération immédiate de Condé ainsi qu’un transfert rapide du pouvoir, avec des élections tenues dans les six mois.
Les soldats derrière le coup d’État affirment qu’ils rencontrent diverses personnalités publiques, organisations et dirigeants économiques du pays pour élaborer un plan de transition. Ils prétendent avoir renversé Condé en raison de soucis de pauvreté et de corruption, ainsi que du fait qu’il servait un troisième mandat seulement après avoir modifié la constitution pour le permettre.
Les sanctions imposées comprennent le gel des avoirs financiers et l’imposition d’interdictions de voyager aux commandants militaires guinéens et à leurs familles.
Depuis l’année dernière, il y a eu quatre coups d’État en Afrique de l’Ouest et du Centre. L’instabilité politique a accru les craintes d’un retour au contrôle militaire dans une région riche en ressources mais appauvrie.