Le politologue estime que si le président de l’Etoile filante de Garoua est en désaccord avec l’actuel président de la Fédération camerounaise de football, c’est en raison d’un problème financier.
Je suis contacté depuis quelques jours au sujet de l’annonce récente d’Abdourahmane qu’il gardera son numéro Tas. Beaucoup pensent que cette (nouvelle) prise de position dénigrerait ouvertement un de mes articles, dans lequel j’affirme que c’est la bonne et sage SEF qui finance sa dette depuis quelques années. Maintenir la fédé en otage depuis une dizaine d’années.
J’ai mis un peu plus de temps à répondre car je suis assez occupé ces jours-ci, du fait que c’est le début de l’année. La raison en est que j’écris cette pièce très tôt ce matin, avant de commencer à attaquer.
Imaginez que l’utilisation continue de Tas par Abdourahmane soit en contradiction avec le fait que c’est SEF qui l’a financé, et vous démontrerez soit un manque massif de culture, soit un manque de foi massif.
Afin que nous soyons tous conscients de ce qui se passe actuellement, je vais répondre en illustrant mes propos par la situation d’un pays que nous connaissons tous : la Côte d’Ivoire.
Est-il vrai que le fait que Soro soit aujourd’hui l’adversaire le plus véhément de Ouattara nie le fait que ce soit ce dernier qui ait financé l’insurrection de Soro entre 2002 et 2011 ?
Penser, c’est hélas ignorer quelles sont les règles qui régissent le mercenariat (malgré le fait qu’il s’agisse de cela).
1- Le mercenaire n’a aucune loyauté et est un éternel ingrat
Le mercenaire est un illustre égoïste, narcissique qui n’a de maitre que ses propres intérêts. C’est pour cela qu’il peut servir une personne et servir son pire adversaire dans l’heure qui suit, sans transition.
Pour la petite histoire, c’est Gbagbo qui a amené Soro en politique, en aidant à créer et en finançant à hauteur de dizaines de millions la Fesci. Pendant des années Gbagbo a logé, nourri, éduqué et libéré Soro quand le gouvernement dirigé par Ouattara l’enfermait. Mais cela n’a pas empêché Soro de plus tard se rallier à Ouattara pour détruire littéralement la vie de Gbagbo.
De la même manière, il est connu et reconnu de tous que c’est le président Iya qui a amené Abdourahmane (qu’on présente comme un ancien répétiteur de ses enfants) dans le monde du football. Mais, Dieu seul sait qu’il n’y a personne sur cette terre qui a autant combattu et contribué à détruire la vie du président Iya comme Abdourahmane, qu’il avait pourtant sorti de la misère totale !
2- Le mercenaire n’est jamais satisfait et se prend pour « Dieu »
Ce qui gâte souvent les relations entre le mercenaire et ses patrons, c’est le partage du gâteau une fois au pouvoir, car le mercenaire n’est jamais satisfait, puisqu’il estime que si son patron est arrivé au pouvoir, c’est grâce à lui. Alors il en veut toujours et toujours plus.
C’est pour cela que bien que Soro fût président de l’assemblée nationale, avec un budget autonome chiffré à hauteur de dizaines de milliards, il n’a jamais été satisfait, n’hésitant pas à dire à qui voulait l’entendre : « Allez dire à Alassane que s’il est devenu président c’est Grace à moi ! C’est moi qui ai pris tous les risques ! ». Pour le démontrer, il ne va pas hésiter à faire descendre les militaires (anciens rebelles) dans les rues, après la modification constitutionnelle de 2016. Menaçant de faire tomber Ouattara quand et comme il voudra !
De la même sorte, Abdourahmane estime que si SEF son ancien patron dans la « rébellion » est arrivé à la tête de la fédé, c’est uniquement grâce à lui qui a soigneusement savonné la planche à tous les exécutifs successifs depuis Iya (Owona, Tombi, Happy, Seidou). Aussi, aurait-il eu des prétentions des plus faramineuses se chiffrant en milliards, en plus des exigences de postes pour lui et ses proches. Toute chose que son ancien patron ne pouvait accepter car cela reviendrait tout simplement à se dépouiller de tous les fonds et pouvoirs au profit de celui qui se veut le nouveau Raspoutine de la fédé !
Voilà pourquoi, il a décidé de perpétuer la « rébellion » en maintenant son recours au Tas pour faire tomber SEF. C’est le syndrome de Frankenstein, c’est-à-dire le syndrome du monstre qui finit par dévorer celui qui l’a fabriqué !
S’il estime que ce que je dis est faux, qu’il rende public la teneur précise exhaustive de la « passe » qu’il a faite à son « frère et ami » après leurs négociations occultes !
Sur ce Jummah Mubarak !
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